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Vers une crise dans l’enseignement supérieur ?

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À quelques jours de sa présentation en Conseil de gouvernement, prévue le 28 août 2025, le projet de loi 59.24 sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique suscite une vive controverse.

Ce texte vise à réorganiser les structures de gouvernance des universités marocaines. Il propose notamment la création de deux nouvelles instances : un Conseil des administrateurs, composé en partie de membres extérieurs (comme le wali de région et des représentants d’académies), et un Conseil de l’université. Le premier concentrera d’importants pouvoirs stratégiques, ce qui inquiète une grande partie de la communauté universitaire.

Des enseignants très critiques

Le Syndicat national de l’enseignement supérieur dénonce un projet qui, selon lui, affaiblit les structures élues comme les conseils d’université et d’établissement. Ils craignent que l’université ne devienne un simple outil administratif, sans autonomie réelle. Dans un communiqué, le syndicat parle même d’un « hold-up démocratique », voire d’un début de privatisation du système public.

Les enseignants accusent également le projet de remettre en cause leur rôle, en les réduisant à de simples exécutants, tandis que les étudiants seraient vus comme de simples clients. Ils pointent aussi des contradictions avec la Constitution marocaine (articles 31, 33 et 154) et des conventions internationales signées par le Maroc.

Un mouvement de contestation en préparation

Face à ce qu’ils considèrent comme une attaque organisée contre l’université publique, les enseignants appellent à une grève nationale ouverte. Ils souhaitent également créer un large front regroupant syndicats, associations et défenseurs des droits pour faire bloc contre le projet.

L’inquiétude gagne le Parlement

Au Parlement, la députée Fatima Tamni, membre de la Fédération de la gauche démocratique, a interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur. Elle reproche au gouvernement d’avoir écarté les principaux acteurs universitaires lors de la préparation du texte.

La députée critique aussi la suppression de l’article 72 de la loi actuelle, qui garantissait la représentation des étudiants à travers des conseils. À sa place, le projet limite les activités étudiantes à des clubs culturels ou sportifs, fortement encadrés. Pour elle, cela porte atteinte au droit des étudiants à s’organiser et à défendre leurs intérêts.

Un projet contesté avant même son adoption

Présenté comme une modernisation de la gouvernance universitaire, le projet de loi 59.24 est perçu par ses opposants comme une menace pour l’indépendance et le caractère public de l’université. La rentrée universitaire 2025 pourrait donc s’ouvrir sur une forte mobilisation sociale et politique.

poup

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