Les importateurs de motos au Maroc ont rejeté catégoriquement les accusations selon lesquelles des modèles aux moteurs modifiés seraient vendus sur le marché national. Ces accusations avaient été soulevées lors d’une récente campagne de contrôle qui, cependant, n’a pas duré longtemps.
L’Association nationale des importateurs et distributeurs de motos rappelle que le Code de la route et les directives du ministère du Transport interdisent toute modification des moteurs. Selon Khalil Andalous El Ouartassi, président de l’association, « aucun professionnel ne souhaite enfreindre la loi ou risquer des sanctions pénales ». Il souligne que les modifications sont souvent faites par les conducteurs eux-mêmes.
El Ouartassi déplore également le manque de consultation des professionnels avant l’application de la dernière circulaire sur la vitesse maximale autorisée, fixée à 58 km/h. Il estime que cette limite n’est pas adaptée aux réalités locales, notamment dans les régions montagneuses du nord du pays, et propose de l’augmenter à 70 km/h, avec une formation obligatoire à la sécurité routière.
Concernant les motos importées de Chine, il précise que la plupart des pays africains acceptent des modèles capables d’atteindre 100 km/h, alors que le Maroc applique des normes européennes plus strictes, peu adaptées au contexte local.
Enfin, il avertit que l’application stricte de la dernière circulaire pourrait entraîner une forte baisse des ventes, pouvant atteindre 70 %, en raison du ralentissement du secteur.
De son côté, le ministère du Transport a annoncé le report de l’application de cette circulaire relative au contrôle des motos via un dispositif de mesure de vitesse.
