Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a officiellement mis un terme à l’organisation des examens écrits et oraux pour accéder aux formations de master dans les universités marocaines. Cette décision intervient dans un contexte marqué par plusieurs scandales récents, dont celui des “diplômes Guilech”.
Publié dans le Bulletin officiel n°7430, le nouvel arrêté ministériel n°1891.25, daté du 25 juillet 2025, approuve un nouveau cahier des normes pédagogiques nationales encadrant l’accès au cycle de master.
Selon ce texte, l’accès au master se fera désormais uniquement par sélection sur dossier, sur la base de critères clairement définis dans la fiche descriptive de chaque parcours accrédité.
Le master sera ouvert aux titulaires d’un diplôme de licence (fondamentale, professionnelle ou en éducation), du bachelor en technologie, ou d’autres diplômes équivalents de niveau licence au minimum, y compris dans les domaines médicaux (pharmacie, médecine, dentaire).
Pour les étudiants issus des “centres d’excellence”, créés selon la loi 01.00 sur l’organisation de l’enseignement supérieur, l’accès au master se fera automatiquement, sans passer par la procédure de sélection.
La sélection des candidats sera assurée par une commission interne à chaque établissement, présidée par le directeur de l’établissement ou son représentant, et composée du responsable de la filière, du coordinateur pédagogique, ainsi que d’autres membres désignés au besoin.
Cette commission établira un procès-verbal officiel mentionnant la liste principale et la liste d’attente, à transmettre au président de l’université pour validation et publication.
L’arrêté précise également les modalités d’évaluation et de validation dans le cycle du master, offrant la possibilité de suivre certains modules dans d’autres établissements, dans le cadre de la mobilité étudiante et de la reconnaissance des acquis, conformément à la législation en vigueur.