L’Agence Marocaine du Médicament et des Produits de Santé (AMMPS) a démenti, le mardi 12 août , les informations relayées faisant état d’une pénurie de plus de 600 médicaments utilisés dans le traitement de maladies chroniques.
Dans un communiqué, l’agence parle d’une « prétendue pénurie », affirmant que les données disponibles ne confirment pas les chiffres avancés. Selon elle, si une telle rupture massive existait, elle aurait des conséquences visibles sur le système de santé – ce qui n’est pas le cas actuellement.
L’AMMPS reconnaît cependant que des ruptures ponctuelles peuvent survenir pour certaines spécialités, comme c’est le cas dans d’autres pays. Ces tensions sont principalement dues à des difficultés d’approvisionnement, au manque de matières premières, ou aux fluctuations des marchés internationaux.
Le Maroc adopte une approche proactive face à ces situations, explique l’agence. En coordination avec le ministère de la Santé et les autres parties concernées, un service de veille surveille en permanence la disponibilité des médicaments au niveau national. Ce dispositif permet de repérer rapidement les problèmes d’approvisionnement et de mettre en place des mesures correctives.
L’AMMPS rappelle aussi que cette surveillance s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale de renforcement de la souveraineté médicamenteuse, qui repose sur :
- le développement de la production locale,
- la promotion des médicaments génériques,
- la diversification des sources et la constitution de stocks stratégiques.
Malgré ces assurances, plusieurs pharmaciens signalent des ruptures dans leurs officines, notamment concernant certains traitements pour maladies chroniques. Certains expliquent que les distributeurs ne disposent pas de stocks, tandis que d’autres estiment que ces médicaments sont peu demandés et donc rarement commandés. Il est également rapporté que, face à la pénurie, certains distributeurs privilégient des pharmacies sélectionnées pour gérer le peu de stock disponible.