Des audits internes ont révélé des irrégularités graves dans la réalisation de projets de « marchés modèles » financés dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Ces marchés, construits à Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Rabat-Salé-Kénitra, auraient mobilisé des budgets importants sans jamais ouvrir au public.
Selon des sources proches de l’Inspection générale de l’administration territoriale, bureaux d’études et entrepreneurs sont suspectés d’avoir participé à des dépenses injustifiées ou à des chantiers abandonnés, sans aucune contrepartie visible. Certains marchés construits, bien que financés, n’ont jamais accueilli ni commerçants ni visiteurs.
Les dossiers des responsables impliqués sont désormais soumis aux autorités judiciaires pour crimes financiers. Des audits complémentaires et plus approfondis sont en cours dans plusieurs villes où des plaintes ont été déposées, notamment à Kénitra, Salé et Marrakech. Plusieurs responsables territoriaux viennent également d’être relevés de leurs fonctions.
Des rapports d’inspection dénoncent l’inaction prolongée de certains walis et gouverneurs, ainsi qu’une absence de contrôle sur le terrain ayant facilité l’exploitation abusive des fonds publics.
Ces défaillances risquent de compromettre sérieusement la crédibilité de l’INDH, initiative phare du Royaume. Les autorités centrales exigent aujourd’hui des explications détaillées sur les montants dépensés et les entreprises contractantes concernées.