Les accidents tragiques impliquant des jet-skis sur les plages marocaines inquiètent de plus en plus, alors que la saison estivale bat son plein. Le dernier en date, ayant coûté la vie à un jeune homme percuté dimanche dernier, a relancé les appels à un encadrement juridique strict de ces engins nautiques.
À Nador, la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé les autorités à réagir rapidement. Elle plaide pour une réglementation claire de l’utilisation des motomarines et pour l’aménagement de zones maritimes distinctes, loin des espaces de baignade, ainsi que pour un renforcement des patrouilles de contrôle.
Ces drames récurrents soulèvent également des questions sur le sort du projet de loi sur la navigation de plaisance et les embarcations de loisir, dont les discussions sont en suspens depuis plusieurs années.
Ali Chtour, président de l’Association marocaine de défense du consommateur, estime que la sécurité des vacanciers est une responsabilité directe du gouvernement. Selon lui, la présence de jet-skis dans les zones de baignade représente un « danger immédiat » et contribue au désordre sur les plages. Il appelle à une application rigoureuse des lois déjà existantes, souvent négligées dans la pratique.
Pour sa part, l’acteur associatif Mehdi Lemina appelle à une approche plus équilibrée. Il reconnaît que l’activité des jet-skis génère des emplois et soutient l’économie locale dans certaines régions côtières. Mais il souligne l’importance de créer des clubs nautiques encadrés, capables d’assurer la sécurité, la sensibilisation et la formation des usagers.
Il insiste sur le fait que de nombreux utilisateurs ne respectent pas les règles de sécurité et ignorent les risques, ce qui favorise une pratique anarchique. Il propose comme solution préventive l’aménagement de circuits maritimes réservés et la promotion d’un usage responsable de ces engins.