À chaque arrivée ou départ, ils sont là, à l’affût des voyageurs. Les faux porteurs, ces individus sans badge ni uniforme, se présentent comme des aides bénévoles dans les aéroports marocains, mais leur comportement relève plus du harcèlement que du service.
À l’aéroport Mohammed V de Casablanca, principal hub du pays, leur présence est devenue si courante qu’elle alarme de nombreux usagers. Dès la sortie des halls, ces faux porteurs s’approchent avec insistance, saisissent les bagages sans autorisation et réclament de l’argent en échange d’un service non sollicité. En cas de refus, certains deviennent même agressifs.
La page spécialisée Moroccan Aviation a récemment tiré la sonnette d’alarme sur Facebook, décrivant un phénomène devenu « presque ordinaire » dans les aéroports du Royaume. Elle évoque une multiplication de ces individus, notamment dans les parkings, où ils se font passer pour des aides au portage de bagages, brouillant les repères pour les voyageurs.
De nombreux témoignages, partagés sur les réseaux sociaux, dénoncent ce comportement jugé intrusif et intimidant. Touristes comme Marocains rapportent des situations inconfortables, parfois violentes, en tentant de récupérer leurs valises ou en refusant de payer pour ces “services imposés”.
Ce type d’accueil nuit gravement à l’image du Maroc, surtout alors que le pays s’apprête à accueillir des événements internationaux majeurs comme la Coupe du monde 2030. Pour un voyageur, la première impression compte, et elle se forge souvent dès l’arrivée à l’aéroport.
Il est important de rappeler que les aéroports marocains disposent de porteurs officiels, facilement identifiables grâce à leur uniforme et badge. Réglementés et formés, ils sont les seuls autorisés à offrir ce type de service. Mais leur présence passe souvent inaperçue face au désordre provoqué par ces imposteurs.
Malgré les tentatives de l’Office National Des Aéroports (ONDA) pour réguler la situation, et les efforts des autorités locales pour évacuer ces individus, le problème persiste. Les campagnes de lutte sont régulières, mais ces faux porteurs finissent toujours par revenir.
Dans un contexte où le Maroc mise sur le tourisme et les grands événements, la gestion de ce phénomène devient une priorité urgente. Il en va de l’image du pays… et de l’expérience des voyageurs dès leur premier pas sur le sol marocain.