Une vague d’émotion et de colère submerge le Maroc après un grave accident survenu vendredi 21 juin sur la plage de Sidi Rahal, où une fillette de 4 ans, prénommée Ghita, a été percutée par un véhicule 4×4 alors qu’elle se trouvait dans une zone réservée aux baigneurs.
Le conducteur, un jeune homme, aurait pénétré illégalement avec son véhicule tractant une motomarine dans l’espace dédié aux familles. La petite Ghita a été grièvement blessée : fracture de la mâchoire, traumatisme crânien et multiples lésions sur le corps. Elle a dû subir une intervention chirurgicale en urgence.
Face à l’indignation, le parquet du tribunal de première instance de Berrechid a ordonné la mise en détention provisoire du conducteur en attendant sa comparution prévue lundi.
Sur les réseaux sociaux, des milliers d’internautes se mobilisent sous le hashtag #JusticePourGhita, appelant à une enquête approfondie et à la transparence dans le traitement du dossier. Des ONG et des défenseurs des droits humains alertent également sur la nécessité de faire respecter la loi dans les zones balnéaires et d’empêcher toute tentative d’étouffement de l’affaire.
« Ce n’est pas un appel contre la justice, mais pour qu’elle fasse son travail sans pression ni interférence », a souligné une militante des droits de l’enfant.
Pour Ilham Belfelahi, secrétaire générale du Réseau marocain de l’alliance civile pour la jeunesse, cette mobilisation est un acte citoyen fort : « Elle vise à défendre les droits de l’enfant et à prévenir des drames similaires. »
De son côté, Bouchra Abdo, de l’Association Défi pour l’Égalité et la Citoyenneté, estime que cette affaire révèle des failles profondes dans la sécurité des plages et appelle à renforcer les mesures de prévention : « La solidarité doit dépasser l’émotion et devenir une action civique et durable. »