Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a souligné le rôle crucial de l’industrie pharmaceutique dans le cadre du projet de protection sociale au Maroc. Lors d’une rencontre organisée par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) pour discuter des mesures prévues par la loi de finances 2025, il a mis en lumière l’importance stratégique de ce secteur pour le développement social et économique du pays.
Lors de son intervention, Lekjaa s’est déclaré préoccupé par les marges de profit élevées, atteignant parfois 300 %, réalisées par certaines entreprises sur les médicaments importés. Il a affirmé que cette situation était inacceptable et a rappelé que les importateurs de médicaments devraient se limiter à un bénéfice net de 10 % au maximum. Il a également dénoncé l’écart considérable entre les déclarations en douane et les prix de vente pratiqués, qu’il considère injustifié.
Développement de l’industrie pharmaceutique locale : une priorité
Le ministre a insisté sur la nécessité d’instaurer une transparence totale dans le secteur et a affirmé sa volonté d’aborder ouvertement ces problématiques avec les professionnels de l’industrie pharmaceutique. Il a également souligné que le développement de la production locale de médicaments constitue une priorité nationale. Cependant, il a reconnu que le secteur fait face à des défis importants liés à la complexité des marges bénéficiaires, nécessitant une réforme en profondeur pour garantir l’équité et la transparence.
Fouzi Lekjaa a appelé à une mobilisation collective pour renforcer la compétitivité et la fiabilité de l’industrie pharmaceutique marocaine, un secteur clé pour la réalisation des ambitions nationales en matière de santé et de justice sociale.