Le Bureau de l’Association des Barreaux du Maroc a annoncé une décision d’escalade qui se traduira par un arrêt total de l’exercice de la profession d’avocat à compter du 1er novembre 2024, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision fait suite à des revendications concernant les nouvelles dispositions fiscales introduites dans le projet de loi de finances, que les avocats estiment lourdes et néfastes pour la profession.
Le communiqué a été rendu public après une réunion ouverte tenue à Tanger le 26 octobre 2024, où les avocats ont exprimé leur rejet des mesures qui menacent leur rôle et entravent leur capacité à fournir des services juridiques adéquats.
Dans son communiqué, le Bureau de l’association a précisé que cette initiative intervient après avoir épuisé toutes les voies de dialogue et les initiatives proposées, sans obtenir de réponse satisfaisante des autorités concernées. Il a également exprimé sa gratitude envers le soutien manifesté par les avocats durant cette période de mobilisation.
Le communiqué souligne que les avocats considèrent que l’imposition de ces nouvelles taxes témoigne d’un mépris des autorités pour leur rôle essentiel dans l’administration de la justice. Le Bureau a mis en garde contre les conséquences de ces mesures financières, qui pourraient compromettre la capacité des avocats à exercer leur profession en conformité avec la mission humaine qui les anime.
Le Bureau a réitéré son ouverture au dialogue avec les instances compétentes afin de trouver des solutions qui préservent les intérêts de toutes les parties, tout en avertissant que l’instauration de ces mesures sans concertation risque de menacer les acquis et les garanties constitutionnelles des avocats.
Le communiqué conclut en appelant à la tenue de réunions et de conseils pour évaluer l’évolution de la grève, soulignant l’importance de la solidarité et de la coopération entre les avocats pour protéger leurs droits et garantir la stabilité de la profession face aux défis actuels.