Selon le rapport annuel de l’Index des droits de l’enfant publié par l’organisation “KidsRights” en collaboration avec l’Université Erasmus de Rotterdam et l’Institut International d’Études Sociales, le Maroc se positionne au 54e rang mondial sur 194 pays, et occupe la première place au niveau maghrébin. Avec un score global de 0,776, le Royaume s’est distingué grâce à plusieurs indicateurs clés.
Le Maroc surpasse ainsi ses voisins maghrébins, l’Algérie se classant au 56e rang mondial, suivie de la Tunisie au 59e rang avec un score de 0,636. La Libye et la Mauritanie se trouvent respectivement aux 100e et 134e positions. Luxembourg est en tête du classement, tandis qu’Afghanistan ferme la marche.
Cet index mesure l’engagement des pays envers la mise en œuvre des dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Il repose sur divers indicateurs principaux, tels que le droit à la vie, où le Maroc se classe au 87e rang mondial, et le droit à la santé, où il se positionne au 121e rang. En matière d’éducation des enfants et de l’environnement propice aux droits des enfants, le Maroc occupe les 67e et 76e positions respectivement.
Le rapport met en évidence une augmentation de 21 % de la violence à l’égard des enfants dans le monde, exacerbée par les conflits et les tensions géopolitiques dans diverses régions. Au Moyen-Orient, près de 8 000 enfants ont perdu la vie depuis octobre dernier à cause du conflit entre Israël et Hamas. En outre, le conflit russo-ukrainien a causé la mort ou blessé environ 2 000 enfants depuis 2022.
L’étude révèle plus de 32 000 violations des droits de l’enfant, dont plus de 30 000 ont été enregistrées au cours de l’année écoulée. Le nombre de violations graves, telles que les meurtres, mutilations, recrutement et utilisation d’enfants soldats, ainsi que les enlèvements et privations d’aide humanitaire, a augmenté de plus de 21 % en 2023 par rapport à l’année précédente.
Globalement, le rapport dresse un tableau préoccupant des droits de l’enfant à l’échelle mondiale cette année. Il souligne des problématiques spécifiques telles que le mariage des mineurs et l’exploitation des enfants dans les conflits armés, des enjeux plus répandus dans certains pays que dans d’autres. Ces différences rendent les comparaisons difficiles en raison du manque ou de l’insuffisance des données. L’indice se concentre donc sur des questions plus générales, jugées équitablement importantes pour tous les pays signataires de la Convention relative aux droits de l’enfant, pour lesquels des données fiables sont disponibles.