La Cour d’appel de Casablanca a décidé aujourd’hui, jeudi, de reporter l’examen du dossier communément appelé “l’Escobar du Sahara”, dans lequel sont poursuivis Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et Abdennabi Baoui, président de la région de l’Oriental, ainsi que d’autres accusés.
La Cour a reporté, lors de la première session du procès de 28 accusés, dont Saïd Naciri et Abdennabi Baoui, les anciens dirigeants éminents du Parti Authenticité et Modernité (PAM), au 13 juin 2024, afin de donner plus de temps à la défense pour se préparer, ainsi que pour examiner les demandes de mise en liberté provisoire.
La présidence de la Cour d’appel de Casablanca avait fixé le 23 mai courant comme date de début de la première session du procès de 28 accusés, dont Saïd Naciri et Abdennabi Baoui.
Les enquêtes judiciaires dans l’affaire de ce qu’on appelle l’affaire “Naciri” et de ses complices ont pris fin, après que le juge d’instruction à la Cour d’appel de Casablanca ait conclu la phase préliminaire des interrogatoires de toutes les parties, y compris le plaignant Ahmed Ben Ibrahim.
Dans un nouveau développement de l’affaire en cours, le plaignant Ahmed Ben Ibrahim, avait été confronté devant le juge d’instruction à la Cour d’appel de Casablanca, à plusieurs des principaux accusés, dont Saïd Naciri et Abdennabi Baoui.
Ils avaient été transférés sur ordre judiciaire pour comparaître devant le juge d’instruction, de la prison au tribunal, sous haute sécurité.
Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca avait entamé depuis des mois la phase d’enquête préliminaire contre toutes les parties, y compris le plaignant Ahmed Ben Ibrahim.
Il convient de rappeler qu’en décembre 2023, Saïd Naciri et Abdennabi Baoui avaient été placés en détention à la prison Okasha, tandis que quatre autres suspects avaient été présentés à nouveau à la Brigade nationale de la police judiciaire.
Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca avait ordonné, ce jour-là, que Saïd Naciri, président du Wydad de Casablanca et président de la commune de Casablanca, et Abdennabi Baoui, président de la région de l’Oriental, soient placés en détention à la prison locale d’Ain Sebaâ (Okasha).
Les quatre autres suspects avaient été présentés à nouveau à la Brigade nationale de la police judiciaire pour approfondir l’enquête sur leur éventuel lien avec les branches de l’affaire connue sous le nom d'”Escobar du Sahara”, concernant le “baron de la drogue” malien emprisonné depuis 2019.
Le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca avait révélé de nouveaux détails.
Dans un communiqué précédent, le procureur général avait annoncé que “dans le cadre des enquêtes menées par la Brigade nationale de la police judiciaire sous la supervision de ce parquet pour découvrir d’autres personnes soupçonnées de complicité avec l’un des étrangers détenus dans le cadre d’une affaire de trafic international de drogue et actuellement en prison, les résultats des enquêtes ont révélé des soupçons de participation de certaines personnes à des actions liées principalement aux mêmes faits pour lesquels l’étranger mentionné et d’autres ayant des liens avec lui ont été condamnés à des peines d’emprisonnement”.
Le même communiqué ajoutait que “compte tenu de la complexité de ces actes et de leurs ramifications, les enquêtes ont pris le temps nécessaire, tel qu’exigé par la nécessité dans le cadre du respect total des dispositions légales pertinentes et sous la supervision directe de ce parquet”.
Les résultats des enquêtes menées ont conduit à la présentation de 25 personnes devant le parquet, dont certaines occupent des postes de responsabilité judiciaire, territoriale ou chargées de l’application de la loi, ainsi que d’autres ayant commis des actes liés au sujet.