La population de l’est de la République démocratique du Congo est confrontée à une grave crise sanitaire avec une épidémie de variole du singe, que l’Organisation mondiale de la santé a déclarée urgence de santé publique mondiale. Cette épidémie en République du Congo constitue un épicentre majeur de la maladie et constitue une menace majeure pour les groupes les plus vulnérables de la société.
Statu quo:
- L’expérience de Justine Mongeko : Justine Mongeko a du mal à comprendre la nature de la maladie qui touche son enfant, Fidel, car il développe des ulcères similaires à ceux dont souffrent les autres enfants du camp de personnes déplacées près de la ville de Goma. En raison du manque d’informations claires, Justine et d’autres mères ont eu recours à un traitement traditionnel qui consiste à laver les enfants dans de l’eau bouillante salée et à leur frotter la peau avec des feuilles. Justine confirme : « Je ne sais pas d’où vient cette maladie. On nous disait qu’elle survenait après avoir mangé de la viande de brousse, mais nous n’en avons pas mangé.
- Ampleur de l’épidémie : Depuis le début de l’épidémie actuelle en janvier 2023, la RDC a enregistré environ 27 000 cas et plus de 1 100 décès, pour la plupart des enfants. Le virus s’est également propagé aux pays voisins, compliquant encore davantage la situation sanitaire dans la région.
Réponse internationale et locale :
- Manque d’informations et de ressources : La situation en République démocratique du Congo met en évidence un grave manque d’informations et de ressources pour lutter contre la maladie. « Nous devons immédiatement fournir les informations appropriées aux personnes à risque », déclare Ebere Okereke, chercheur associé au programme de santé mondiale de Chatham House. Ce manque d’information affecte la capacité des gens à prendre des mesures préventives efficaces.
- Efforts de sensibilisation : Dans le camp de Kanyaruchenya, les habitants se sont rassemblés pour écouter les conseils sanitaires de l’organisation humanitaire Medair, où des dépliants ont été distribués expliquant le danger d’un contact étroit avec des animaux ou des personnes infectées. Ces efforts visent à sensibiliser et à fournir aux gens les informations nécessaires pour se protéger contre l’infection.
Défis dans la lutte contre la maladie :
- Manque de financement et de recherche : Le manque de financement pour la recherche complique les efforts visant à mieux comprendre la variole du singe, explique Helen Rees, co-responsable de l’équipe sud-africaine de gestion des incidents de variole. Elle a ajouté : « Nous n’avons toujours pas une bonne compréhension de la variole, de son épidémie et de la façon dont elle se propage. »
- Intérêt des personnes touchées : Sur le terrain, les habitants manifestent un grand intérêt pour en savoir plus sur la maladie. « Nous pensions qu’il n’existait aucun médicament ni remède contre cette maladie », déclare Bizimungu Habimana, un résident du camp. « Je suis très heureux d’apprendre qu’elle est curable. » Cette tendance à la recherche d’informations fiables reflète la volonté des citoyens de faire face efficacement à la crise.
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