Des scientifiques ont développé des gouttes d’insuline à prendre par voie orale, rapidement absorbées par le corps lorsque placées sous la langue, offrant ainsi une alternative aux injections d’insuline.
Cette innovation a été réalisée par des chercheurs dirigés par le Dr Shi Du Li de l’Université de Colombie-Britannique, dont les résultats ont été publiés dans deux études dans le Journal of Controlled Release les 29 février et 4 mars derniers, et relayés par le site Eurek Alert.
Les gouttes contiennent un mélange d’insuline et d’un peptide unique appelé peptide pénétrant dans les cellules (CPP), développé par le Dr Shi Du Li et ses collègues.
Le Dr Li, professeur à la Faculté de pharmacie, explique que l’insuline est une molécule complexe, facilement détruite dans l’estomac lorsqu’elle est sous forme de comprimés. En outre, en raison de sa taille, elle ne peut pas traverser les cellules facilement par elle-même. Le nouveau peptide, dérivé de sous-produits de poissons, ouvre une voie à l’insuline pour traverser.
Les peptides sont de courtes chaînes d’acides aminés, tandis que les CPP sont des peptides courts composés de moins de 30 acides aminés. Leur capacité à traverser la membrane cellulaire en transportant de grandes molécules biologiquement actives a été l’objet d’expérimentations.
Le Dr Jiamin Wu, chercheur, déclare : “Considérer le peptide comme un guide facilitant le passage de l’insuline à travers un labyrinthe pour atteindre rapidement la circulation sanguine est la meilleure approche, facilitant ainsi l’accès de l’insuline à l’endroit où elle est nécessaire.”
Les personnes en bonne santé produisent naturellement de l’insuline à partir du pancréas pour réguler le glucose après les repas. Les diabétiques ne peuvent pas produire suffisamment d’insuline et doivent l’obtenir de sources externes.
Un taux de glucose non régulé peut être dangereux, c’est pourquoi les diabétiques doivent surveiller leur taux de glucose et prendre de l’insuline pour le réduire. Les patients ont généralement besoin d’au moins 3 à 4 injections par jour, ce qui peut affecter leur qualité de vie.
