Dans les années 1970, le Dr Jean-Michel Claverie et son épouse, la Dre Chantal Abergel, ont commencé à étudier les virus géants et ont découvert un nouveau type de virus géant en 2003. Mais depuis le tournant du millénaire, l’intérêt de Claverie s’est tourné vers le pergélisol du dans le nord-est de la Sibérie, à la recherche d’anciens virus gelés dans la glace, on les appelle désormais « virus zombies ».
Le pergélisol est une terre qui reste complètement gelée pendant au moins deux ans et couvre un cinquième de l’hémisphère nord. Sur ces terres, des organismes vivaient il y a des milliers d’années et leurs restes sont parfaitement conservés grâce à l’environnement froid, dépourvu d’oxygène et de lumière. Alors que les températures mondiales augmentaient plus rapidement dans les régions polaires, les couches supérieures du pergélisol ont commencé à fondre, ce qui a permis à Claverie de ressusciter un virus vieux de 30 000 ans en 2014, connu sous le nom de Betovirus sibericum.
Ce virus a pu revenir à la vie et était infectieux, infectant l’amibe mais n’attaquant pas les cellules humaines ou animales, ce qui le rend sans danger pour les études scientifiques. Le processus de réanimation des virus consiste à remettre en activité un virus inactif en laboratoire, pour étudier ses propriétés et son comportement.
Certains virus peuvent rester en sommeil pendant des milliers d’années s’ils ne trouvent pas d’hôte, mais si les conditions appropriées sont réunies, ces virus peuvent continuer dans cet état de repos. Ces virus anciens sont désormais connus sous le nom de « virus zombies », un nom trompeur associé aux films d’horreur, mais qui fait en réalité référence à des virus sans danger pour les humains qui sont découverts et réactivés à des fins de recherche.