Dans une initiative qui représente un rayon d’espoir pour le traitement des patients atteints de cancer, le programme d’approbation accélérée géré par la Food and Drug Administration (FDA) vise à offrir aux patients la possibilité d’essayer rapidement des médicaments prometteurs.
Cependant, des questions se posent quant à l’efficacité de ces médicaments dans l’amélioration de la qualité de vie des patients ou dans la prolongation de leur survie. Selon une nouvelle étude publiée par l’agence Associated Press, il s’avère que la plupart des médicaments approuvés rapidement pour le traitement du cancer ne fournissent pas les bénéfices attendus dans les cinq années suivantes.
Dans ce contexte, le Dr Ezekiel Emanuel, expert en oncologie et en éthique médicale à l’Université de Pennsylvanie, a souligné qu’après cinq ans d’approbation initiale rapide, nous devrions avoir une meilleure compréhension de l’efficacité de ces médicaments, surtout avec des milliers d’entre eux pris sans savoir s’ils sont réellement efficaces ou non.
L’étude révèle que 46 médicaments ont été approuvés rapidement pour le traitement du cancer entre 2013 et 2017, grâce au programme d’approbation accélérée de la FDA, qui autorise l’approbation précoce des médicaments montrant des résultats prometteurs dans les premières étapes de la recherche.
Cependant, ces médicaments doivent subir des tests rigoureux avant d’obtenir une approbation finale, et parfois ils ne sont pas du tout approuvés si les entreprises pharmaceutiques ne fournissent pas suffisamment de preuves de leur efficacité et de leur sécurité.
En cas d’inefficacité ou d’apparition d’effets secondaires inacceptables, la FDA peut retirer son approbation. Néanmoins, un pourcentage important des médicaments ayant reçu une approbation accélérée sont par la suite convertis en approbations standard, bien que seulement 43 % d’entre eux aient montré des avantages cliniques tangibles lors d’essais supplémentaires.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue de l’Association médicale américaine et ont été discutés lors de la réunion de l’American Association for Cancer Research à San Diego.
Il convient de noter que le programme d’approbation accélérée a été créé en 1992 dans le but d’accélérer les procédures d’approbation des médicaments contre le VIH, et depuis lors, le taux d’approbations accélérées pour les médicaments contre le cancer est passé à 85%.