Un matin ordinaire dans le quartier de Massira II à Marrakech s’est transformé en véritable scène policière, lorsqu’une commission mixte de contrôle a fait une descente dans une boucherie connue pour ses prix bas. Ce qu’elle y a découvert dépasse l’imagination : une importante quantité de viande rouge impropre à la consommation.
Le boucher, réputé pour vendre la viande et la kefta à 65 dirhams le kilo, venait d’acheter 18 vaches à Agadir, abattues comme d’habitude à l’abattoir de Souihla. Quelques jours plus tard, une odeur nauséabonde s’est dégagée de certaines carcasses. Alerté, le vétérinaire de service a immédiatement ordonné leur destruction, les déclarant impropres à la consommation.
Mais le commerçant, craignant de perdre son investissement, a décidé d’ignorer les consignes. À l’aube du lundi, il a chargé la viande avariée dans un camion frigorifique… dont la réfrigération ne fonctionnait pas encore, direction Marrakech.
Arrivé à sa boucherie du quartier Massira II, il a tenté de masquer les mauvaises odeurs à l’aide de glace et d’épices. Malheureusement pour lui, une équipe de contrôle inopinée est intervenue au même moment.
L’inspection a révélé la présence de plus d’1,4 tonne de viande rouge avariée, prête à être vendue aux clients. “Une heure de plus, et cette viande se serait retrouvée dans les assiettes !”, a déclaré un membre de la commission.
Le boucher et le chauffeur du camion ont été immédiatement interpellés. Les viandes saisies ont été transférées à l’abattoir municipal de Douar Laskar pour destruction, mais les bouchers présents ont refusé l’opération sur place, craignant une contamination.





