La ville de Tamesna abrite depuis lundi la 7e Conférence biennale de l’Association des services correctionnels d’Afrique (ACSA), organisée sous le thème : « La technologie dans la gestion des établissements pénitentiaires en Afrique ».
Tenue à la prison locale de Tamesna, cette rencontre réunit 36 délégations africaines venues échanger autour des moyens d’améliorer la gestion des établissements pénitentiaires grâce aux nouvelles technologies.
Dans un message lu en son nom par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné que cette conférence s’inscrit dans la Vision Royale de coopération Sud-Sud, et intervient dans un contexte mondial marqué par des avancées technologiques majeures, notamment en intelligence artificielle. Il a affirmé que le recours aux technologies dans les prisons est devenu essentiel pour moderniser les établissements, améliorer les conditions de détention et renforcer la sécurité.
Le président de l’ACSA, Aliou Ciss, a de son côté mis l’accent sur la nécessité de digitaliser les prisons africaines, en utilisant des outils comme la vidéosurveillance, les drones ou les bracelets électroniques. Il a appelé à une approche collective pour surmonter les obstacles budgétaires et renforcer la formation du personnel.
Le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, a présenté les efforts du Maroc en matière de digitalisation, notamment à travers des logiciels de gestion, la mise en place de l’école numérique pour les détenus, et les procès à distance qui permettent un traitement plus rapide et efficace des affaires judiciaires.
La conférence, qui se poursuit pendant quatre jours, propose plusieurs panels de discussion sur l’utilisation de la technologie dans les prisons africaines et des expériences innovantes, comme celle du Zimbabwe en matière d’agriculture durable en milieu carcéral.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de ministres, d’ambassadeurs et de hauts responsables, ainsi que par la projection d’un film institutionnel et une performance artistique de détenus africains.
Créée en 2008, l’ACSA œuvre pour renforcer la coopération entre les pays africains en matière de gestion pénitentiaire, à travers l’échange d’expertises et de bonnes pratiques.