À Hong Kong, les autorités ont annoncé vendredi que l’incendie qui a ravagé un complexe résidentiel en rénovation à Wang Fuk Court a fait au moins 128 morts, selon un nouveau bilan. Environ 200 personnes restent portées disparues, tandis que les opérations de secours se poursuivent pour identifier les victimes.
Les pompiers ont confirmé l’extinction totale du feu, qui s’est déclaré mercredi et a rapidement embrasé les huit immeubles de 31 étages. Ce drame est désormais le plus meurtrier qu’ait connu Hong Kong depuis 1948.
Dans la matinée, plusieurs sacs mortuaires ont été évacués des bâtiments pour être transférés à la morgue de Sha Tin, où les familles pourront identifier les victimes.
Les autorités ont procédé à huit arrestations, dont des responsables du bureau d’études, des chefs de travaux et des sous-traitants en échafaudages. Ils sont soupçonnés de négligences graves liées à la présence de matériaux inflammables abandonnés sur le chantier. Trois autres personnes avaient déjà été interpellées jeudi.
Le drame a plongé la ville dans la stupeur et déclenché un vaste élan de solidarité. Plus de 50 blessés sont hospitalisés, dont plusieurs dans un état critique. Des rescapés ont indiqué qu’aucune alarme ne s’était déclenchée au début de l’incendie, les obligeant à prévenir leurs voisins en frappant aux portes.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le chef de l’exécutif, John Lee, a ordonné une inspection générale des chantiers de rénovation, tandis que les autorités envisagent d’accélérer la transition vers des échafaudages métalliques, jugés plus sûrs.
La Commission indépendante contre la corruption a également annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie concernant d’éventuels faits de corruption liés au projet de rénovation.





