C’est peut-être bientôt la fin d’une contrainte bien connue des voyageurs aériens : l’interdiction d’emporter plus de 100 ml de liquide en cabine. Cette règle, en vigueur depuis près de 20 ans pour des raisons de sécurité, pourrait disparaître progressivement grâce à l’arrivée de nouveaux scanners de sécurité dans certains aéroports européens.
Déjà installées au Royaume-Uni, en Italie et partiellement en France, ces machines de dernière génération permettent d’analyser plus finement le contenu des bagages à main, et notamment les liquides potentiellement dangereux.
À l’aéroport de Rome Fiumicino, une cinquantaine de ces scanners sont déjà en service. Grâce à un système d’imagerie avancée, les opérateurs peuvent détecter des substances suspectes sans avoir à limiter le volume transporté. Résultat : les passagers peuvent désormais embarquer avec des contenants allant jusqu’à 2 litres, comme une bouteille d’eau, de vin ou du shampoing grand format.
« Ces machines identifient les menaces à travers un code couleur. Le personnel peut ainsi vérifier en temps réel la nature des liquides », explique Paolo Giannobile, directeur des opérations à Rome.
En France, seuls dix scanners sont actuellement en service à Orly et Roissy, un chiffre insuffisant pour équiper tous les terminaux. Le fournisseur prévoit l’installation d’une quarantaine de machines supplémentaires à Paris, mais le chantier prendra environ deux ans en raison de la complexité logistique.
Objectif : équiper tous les aéroports européens d’ici cinq ans, et ainsi simplifier le passage des contrôles tout en maintenant un haut niveau de sécurité.
Pour les voyageurs, c’est une petite révolution attendue de pied ferme, qui pourrait mettre fin aux sacrifices de dernière minute à l’aéroport : bouteilles jetées, parfums confisqués, crèmes laissées derrière… bientôt un mauvais souvenir ?