Microsoft mettra fin au support de Windows 10 le 14 octobre 2025, suscitant de vives inquiétudes parmi les utilisateurs et les associations de défense des consommateurs dans le monde entier.
À compter de cette date, les ordinateurs équipés de Windows 10 ne recevront plus de mises à jour de sécurité ni d’améliorations techniques, ce qui les exposera davantage aux cyberattaques. Lancé en 2015, ce système était régulièrement mis à jour par Microsoft pour corriger les failles et améliorer la sécurité.
La firme recommande désormais la migration vers Windows 11, disponible depuis 2021. Problème : de nombreux PC plus anciens ne sont pas compatibles avec cette nouvelle version. Pour ces appareils, Microsoft propose un abonnement aux mises à jour étendues, facturé 30 dollars par an, ce qui suscite un tollé.
Des critiques de plus en plus fortes
Aux États-Unis, l’association Consumer Reports s’est dite préoccupée par le fait que des ordinateurs non compatibles avec Windows 11 ont été vendus jusqu’en 2022-2023, ce qui les rend obsolètes moins de trois ans après leur achat.
En France, un collectif de 22 associations de consommateurs a lancé une pétition exigeant la prolongation du support gratuit de Windows 10 jusqu’en 2030.
Selon Consumer Reports, près de 650 millions de personnes utilisaient encore Windows 10 en août dernier. La Public Interest Research Group estime que 400 millions d’appareils ne peuvent pas migrer vers Windows 11.
Des risques accrus pour les utilisateurs
Sans mises à jour, les ordinateurs deviendront vulnérables. « Une fois les mises à jour arrêtées, les utilisateurs ne seront plus protégés contre les nouvelles menaces », alerte Martin Kraemer, expert en cybersécurité chez KnowBe4.
Des spécialistes avertissent également que certaines applications risquent de ne plus fonctionner correctement, faute de compatibilité avec un système non mis à jour. « Si les fonctions de base du système ne sont plus prises en charge, les éditeurs d’applications ne peuvent garantir leur bon fonctionnement », explique Paddy Harrington, analyste chez Forrester.
Les antivirus peuvent offrir une protection partielle, mais ne suffiront pas à sécuriser un système obsolète à long terme.
Une alternative : passer à Linux
Pour les utilisateurs ne pouvant pas changer d’ordinateur, une solution envisagée est d’installer un système d’exploitation alternatif comme Linux, à condition que les logiciels utilisés et les outils de sécurité soient compatibles.
Cette option permettrait de prolonger la durée de vie des appareils, tout en maintenant un niveau de sécurité correct, sans investir dans un nouveau PC.