Le trafic aérien est fortement perturbé ce vendredi 4 juillet, en raison du deuxième jour de grève des contrôleurs aériens. À l’appel de deux syndicats minoritaires, plusieurs centaines de vols ont été annulés, notamment dans les aéroports parisiens, en plein début des vacances scolaires.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 40 %. Cette mesure s’ajoute à une première journée déjà très difficile : jeudi, 933 vols ont été annulés au départ ou à l’arrivée de la France. À Nice, la moitié des vols ont été supprimés, contre un quart à Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle.
La grève, menée par l’UNSA-ICNA et l’USAC-CGT, vise à dénoncer un manque d’effectifs, des conditions de travail jugées dégradées, des équipements obsolètes, et un management qualifié de « toxique ». Le principal syndicat de la profession, le SNCTA, n’y participe pas.
Le mouvement dépasse les frontières françaises. Selon Airlines for Europe, près de 1 500 vols en Europe seront annulés sur deux jours, affectant environ 300 000 passagers. Ryanair, par exemple, a supprimé 400 vols, touchant 70 000 voyageurs.
Les compagnies aériennes dénoncent une situation « intolérable » et demandent une réforme urgente du contrôle aérien en Europe. Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a même réclamé la démission de la présidente de la Commission européenne si rien ne change.
Le gouvernement, de son côté, dénonce une grève « choquante ». Le Premier ministre François Bayrou a critiqué le choix de la date, en pleine période de départs massifs en vacances, évoquant une prise d’otages des voyageurs.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a chiffré les pertes pour les compagnies aériennes à plusieurs millions d’euros.
