Le tribunal d’Alger a requis ce mardi dix ans de prison contre l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, lors de son procès en appel. Le verdict final est attendu pour le 1er juillet.
L’auteur avait été condamné en première instance, en mars dernier, à cinq ans d’emprisonnement et à une amende de 500 000 dinars (environ 3 500 euros), pour plusieurs chefs d’accusation, dont “atteinte à l’unité nationale”, “outrage à corps constitué”, “atteinte à l’économie nationale” et “détention de publications menaçant la sécurité du pays”.
Les autorités algériennes lui reprochent des propos tenus dans un média français d’extrême droite, Frontières, dans lesquels il évoquait l’idée que certains territoires algériens actuels appartenaient historiquement au Maroc, avant la colonisation française.
Depuis son arrestation en novembre 2024, Boualem Sansal a reçu de nombreux soutiens en France, dont celui du président Emmanuel Macron, qui avait appelé à sa libération dès janvier. En Algérie, des voix se sont également élevées, comme celle de l’écrivain Yasmina Khadra, qui a demandé la clémence du président Abdelmadjid Tebboune.