Dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, la France s’efforce de renforcer la sécurité et la stabilité du Liban en organisant, le 24 octobre à Paris, un “congrès international de soutien au Liban et à sa souveraineté”. Cette initiative émane du président Emmanuel Macron, qui espère relancer les efforts de paix fondés sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité, laquelle a mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006.
Ce congrès se déroule dans un climat délicat, marqué par l’absence de certains acteurs clés, notamment Israël, l’Iran et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, soulevant ainsi des interrogations quant à l’efficacité des discussions pour parvenir à un cessez-le-feu. Néanmoins, des sources diplomatiques françaises suggèrent que l’événement pourrait déboucher sur des initiatives d’aide humanitaire, même si aucun annonce significative relative à la résolution du conflit n’est attendue.
Les frappes israéliennes sur des cibles du Hezbollah au Liban se poursuivent. À la fin septembre, Paris et Washington avaient proposé un plan international pour un cessez-le-feu temporaire, mais ces efforts n’ont pas abouti. La région a connu une intensification de la violence, marquée par une attaque israélienne ayant entraîné la mort du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 septembre.
Le 8 octobre, le Hezbollah a affiché son soutien à Gaza suite à l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas. L’échange de frappes continuelles le long de la frontière a plongé la région dans une guerre ouverte depuis le 23 septembre, faisant au moins 1552 morts au Liban et provoquant le déplacement de près de 700 000 personnes selon les statistiques des Nations Unies.
À l’approche du congrès, l’importance de renforcer l’armée libanaise a été soulignée, certains experts appelant à un soutien accru. Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a également exprimé son espoir d’obtenir un soutien humanitaire et sécuritaire pour le peuple libanais et son armée.
Malgré un optimisme prudent concernant les résultats du congrès, certains observateurs demeurent sceptiques quant à la possibilité d’obtenir des résultats concrets dans le contexte actuel de tensions régionales.