Lors d’une déclaration faite depuis Riyad, la capitale saoudienne, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que le Moyen-Orient est à un seuil critique de déclenchement d’une guerre régionale majeure si les questions en suspens dans la région ne sont pas résolues.
Ces propos ont été tenus lors du dialogue stratégique entre les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et la Russie à un niveau ministériel. Lavrov a souligné que « le Moyen-Orient est au bord d’une guerre régionale majeure, et la Russie collabore avec toutes les parties pour éviter cela ». Il a ajouté que « l’incapacité de la communauté internationale à mettre fin aux combats dans la bande de Gaza et le massacre des civils ont entraîné une détérioration sévère de la situation politique et militaire dans toute la région, des frontières du Liban et d’Israël jusqu’à la mer Rouge ».
Lavrov a mis en évidence que la confrontation entre Israël et le Liban a atteint un niveau critique, plaçant de nouveau le Moyen-Orient en danger d’une guerre régionale majeure. Il a insisté sur la responsabilité collective de prévenir une telle guerre, en évoquant les efforts de la Russie pour faciliter la normalisation avec toutes les parties concernées.
Lors de sa déclaration, Lavrov a affirmé que « la paix au Moyen-Orient est impossible sans la résolution de la question palestinienne ». Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, a salué les efforts russes pour tenter d’arrêter les combats à Gaza, en précisant : « Nous comptons sur nos partenaires régionaux et internationaux pour faire pression en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza ».
Lavrov a ajouté que la communauté internationale a « échoué à stopper l’agression et le massacre à Gaza », soulignant que la violence actuelle contre les Palestiniens est « sans précédent » et n’a pas été observée lors des guerres arabo-israéliennes passées. Il a également noté que les États-Unis ont entravé toutes les décisions de légitimité internationale concernant un cessez-le-feu à Gaza, tandis que la Russie et le CCG travaillent d’arrache-pied pour parvenir à un cessez-le-feu et établir un État palestinien indépendant selon les résolutions internationales.
Le ministre russe a mis en garde contre le risque de guerre totale si toutes les questions dans la région ne sont pas réglées.
Pour sa part, le ministre qatari a exprimé le refus de son pays de toute tentative de changement démographique ou régional à Gaza.
Le secrétaire général du CCG, Jassim Mohammed Al-Bedawi, a qualifié les conflits affectant la sécurité régionale de « regrettables », appelant la communauté internationale à protéger les civils à Gaza. Il a également souligné que la stabilité de la mer Rouge constitue un intérêt régional et mondial, et a insisté sur la nécessité d’une position internationale ferme pour mettre fin aux crimes israéliens contre les Palestiniens.
Lavrov a conclu en affirmant que la coopération entre la Russie et le CCG est une priorité de la politique étrangère russe, indiquant que c’était la cinquième rencontre au niveau ministériel. Il avait précédemment rencontré le secrétaire général du CCG, Jassim Mohammed Al-Bedawi, et a expliqué que le développement des relations avec les pays avancés dans les domaines de l’économie, de la technologie, du commerce et des relations internationales est une priorité importante pour la Russie.
La rencontre entre la Russie et les pays du CCG a abordé les questions de renforcement de la sécurité régionale, de résolution des crises et de la situation économique mondiale.
