Le taux de chômage dans la zone euro a enregistré une légère baisse en juillet 2024, s’établissant à 6,4 % de la population active, contre 6,5 % en avril, mai et juin, selon les données publiées vendredi par l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat).
Le taux a diminué de 0,2 point. Malgré une croissance économique modérée, le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis le début de la collecte de ces données par Eurostat en avril 1998 pour les pays utilisant la monnaie unique.
Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage est resté stable à 6 % en juillet, un niveau historiquement bas qui n’a pas évolué au cours du mois ni de l’année.
Le marché du travail a globalement bien performé malgré la situation économique difficile que traverse l’Europe depuis fin 2022. La croissance est freinée par la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne pour contenir l’inflation, exacerbée par la guerre en Ukraine.
Depuis le milieu de l’année 2021, les taux de chômage en Europe ont diminué de manière significative, grâce à une reprise économique solide suivant la récession historique causée par la pandémie de COVID-19 en 2020. L’indicateur est resté stable depuis le printemps 2023 à un niveau inédit depuis un quart de siècle.
En juillet, on comptait 13,11 millions de personnes sans emploi dans les 27 États membres de l’Union européenne, dont 10,99 millions dans les 20 pays de la zone euro.
En France, le taux de chômage est resté stable à 7,5 %, tandis qu’en Allemagne, il s’élève à 3,4 %, selon Eurostat. Les taux les plus bas dans l’Union européenne sont enregistrés en République tchèque (2,7 %) et en Pologne (2,9 %), tandis que les taux les plus élevés sont observés en Espagne (11,5 %) et en Grèce (9,9 %).
Les données d’Eurostat reposent sur la définition du chômage établie par le Bureau international du travail, qui définit les chômeurs comme les personnes sans emploi, activement à la recherche d’un travail au cours des quatre dernières semaines et prêtes à commencer un emploi dans les deux semaines suivantes.