Le jeudi 29 août 2024, l’Union Européenne a appelé à une trêve humanitaire immédiate dans la bande de Gaza afin de permettre la vaccination de tous les enfants contre la polio. Josep Borrell, le Haut Représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères, a exprimé sa profonde préoccupation suite à la découverte de cas de polio et l’enregistrement du premier cas confirmé.
Il a souligné la nécessité urgente d’éviter la propagation de l’épidémie dans un Gaza déjà affaibli par dix mois de conflit, de déplacements, de malnutrition, de pénuries de services de santé essentiels et de conditions sanitaires déplorables.
La population de Gaza dépasse désormais les 2,4 millions de personnes, dont environ la moitié sont des enfants, selon les Nations Unies. Ces habitants vivent dans des zones densément peuplées, ce qui aggrave la situation humanitaire.
Les Nations Unies et les organisations humanitaires ont exprimé des inquiétudes constantes quant à la situation sanitaire dans la région, où les eaux stagnantes, les débris et les déchets, combinés à la chaleur estivale intense, créent un environnement propice à la propagation des épidémies.
Pour limiter les risques, l’Organisation mondiale de la santé prévoit de déployer 2 700 agents de santé dans toutes les municipalités de Gaza. De son côté, l’UNICEF s’engage à maintenir la chaîne de froid pour les doses nécessaires à la vaccination de plus de 640 000 enfants de moins de dix ans, comme l’a précisé son porte-parole, Jonathan Kriuk.
La préoccupation a crû la semaine dernière après l’annonce par le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne de la détection d’un premier cas de polio chez un enfant de dix mois. Cette apparition est particulièrement alarmante, car la polio avait disparu de Gaza depuis 25 ans, selon les Nations Unies.