L’Allemagne, leader mondial et première puissance économique en Europe, détient la troisième économie la plus forte au monde après les États-Unis et la Chine. Le pays accorde une grande importance à la recherche scientifique et soutient les projets de recherche à tous les niveaux, ce qui en fait une destination prisée pour les migrants, tant de l’Union européenne que de l’extérieur. Ce succès repose sur un haut niveau de bien-être et une qualité exceptionnelle des soins de santé, ainsi que sur des programmes de solidarité sociale qui soutiennent les retraités et les personnes à revenus modestes.
Cependant, selon des rapports annuels de diverses institutions de recherche en Allemagne et ailleurs, ces avantages sont aujourd’hui menacés. Les experts attribuent cela au vieillissement de la population allemande et à la baisse de la proportion de jeunes actifs, ce qui impacte négativement la réalisation des projets économiques et sociaux du pays. La main-d’œuvre est en effet un élément clé du progrès.
Des médias allemands, dont “Deutsche Welle”, ont rapporté que l’Allemagne a besoin de centaines de milliers de travailleurs chaque année pour maintenir la stabilité de son économie, notamment face à l’inflation mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne. Plusieurs secteurs essentiels, tels que l’éducation, les soins de santé et les technologies de l’information, sont particulièrement touchés par cette pénurie de main-d’œuvre.
Pour relever ce défi, le gouvernement allemand a adopté des mesures visant à attirer des travailleurs qualifiés de l’étranger. Les procédures d’obtention de permis de séjour ont été simplifiées et des programmes ont été lancés pour soutenir les petites et moyennes entreprises qui embauchent des migrants et des réfugiés.
Les rapports de l’institut “Robert Koch” soulignent que cette pénurie de main-d’œuvre est due à divers facteurs, notamment la baisse du taux de natalité chez les Allemands et l’émigration d’une partie d’entre eux vers d’autres pays comme l’Espagne, la Suisse ou les États-Unis. Face à ces défis, le gouvernement a fait appel aux réfugiés arrivés depuis 2015 pour combler ce manque.
La politique de porte ouverte, instaurée par l’ancienne chancelière Angela Merkel, a conduit à une augmentation du nombre de migrants en Allemagne. Le gouvernement a profité de cette situation pour remédier au déficit de main-d’œuvre, en lançant des programmes d’intégration qui comprennent l’enseignement de la langue allemande, l’apprentissage des lois du pays et le soutien aux projets économiques des migrants.
Dans le domaine de l’éducation, le manque d’enseignants dans les écoles et les crèches est particulièrement aigu. Le gouvernement a donc cherché à tirer parti de l’expérience des réfugiés ayant des antécédents dans l’enseignement dans leurs pays d’origine. Des universités allemandes ont commencé à offrir des programmes visant à former ces enseignants réfugiés.
La ministre de l’Éducation du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a déclaré que la région, en collaboration avec le gouvernement fédéral, s’efforce de combler ce déficit en formant les réfugiés pour les intégrer dans l’enseignement.