Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé mercredi avoir pris le « contrôle total du pays », suspendu le processus électoral et fermé les frontières. Le coup d’État intervient alors que le pays attendait les résultats des élections présidentielle et législatives organisées dimanche.
Plus tôt dans la journée, des tirs ont été entendus près du palais présidentiel, et des militaires ont bloqué la principale artère menant au palais. Lors d’un communiqué au siège de l’état-major, les forces armées ont déclaré avoir pris le pouvoir.
Le président sortant, Umaro Sissoco Embalo, a confirmé à France 24 qu’il avait été arrêté. « J’ai bien été renversé, je suis actuellement à l’état-major », a-t-il déclaré.
Selon lui, son ministre de l’Intérieur, le chef d’état-major et son adjoint ont également été arrêtés. Embalo affirme ne pas avoir été blessé et accuse le chef d’état-major de l’armée de Terre d’avoir orchestré le coup d’État.
La présidentielle avait déjà été marquée par des tensions : les camps du président sortant et de son principal opposant, Fernando Dias de Costa, avaient tous deux revendiqué la victoire avant la publication des résultats officiels, attendus jeudi.
