Le sommet du G20 a débuté samedi à Johannesburg, en Afrique du Sud, marquant la première tenue de cette réunion des grandes économies sur le continent africain. L’événement se déroule en l’absence des États-Unis, dont le président américain Donald Trump a choisi de boycotter le sommet.
Le G20 regroupe 19 pays, l’Union européenne et l’Union africaine, représentant 85 % du PIB mondial et environ deux tiers de la population. Pour le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ce sommet symbolise l’importance du multilatéralisme face aux défis mondiaux, qu’il s’agisse de catastrophes climatiques, de l’allègement de la dette, de la transition énergétique ou de l’intelligence artificielle.
Lors de l’ouverture, le président français Emmanuel Macron a averti que le G20 était confronté à de grandes difficultés pour résoudre les crises internationales et risquait le déclin sans une remobilisation collective sur des priorités claires. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que les dirigeants européens présents se réuniraient pour discuter des enjeux en marge du sommet.
Les discussions sur le climat sont particulièrement surveillées, alors que la COP30 au Brésil connaît des blocages sur la sortie des énergies fossiles. L’allègement de la dette, les minerais stratégiques pour la transition énergétique et l’intelligence artificielle figurent également à l’agenda.
Le sommet symbolise aussi la fin d’un cycle de présidences du G20 par des pays du Sud global, après l’Indonésie (2022), l’Inde (2023) et le Brésil (2024). L’Afrique du Sud espère faire adopter une déclaration commune des dirigeants présents, malgré l’absence américaine et les divergences sur les priorités.
Pour Donald Trump, l’absence au sommet s’inscrit dans sa politique protectionniste, marquée par plusieurs retraits américains d’instances et d’accords internationaux, dont l’accord de Paris sur le climat. Les États-Unis assureront néanmoins la prochaine présidence tournante du G20, en recentrant le sommet sur la coopération économique.
