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Pegasus: Le Maroc contre-attaque en justice en Allemagne

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La Cour fédérale allemande a annoncé avoir accepté d’examiner une plainte déposée par le Maroc contre plusieurs médias allemands, accusés d’avoir diffusé des informations diffamatoires sur une prétendue utilisation du logiciel espion israélien « Pegasus » pour surveiller des responsables européens de haut niveau.

L’affaire remonte à juillet 2021, lorsque Zeit Online et la Süddeutsche Zeitung avaient publié une série d’articles affirmant que les services de renseignement marocains auraient utilisé Pegasus pour espionner notamment le président français Emmanuel Macron, le président du Conseil européen Charles Michel et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.

Rabat avait immédiatement démenti ces accusations, les qualifiant de « diffamatoires », avant de saisir la justice allemande pour les contester.

Les juges allemands ont d’abord débattu de la possibilité pour un État étranger de déposer une plainte pour diffamation en Allemagne. Après plusieurs années de discussions juridiques, la Cour fédérale a finalement décidé de poursuivre l’examen de l’affaire.

En 2021, la Cour régionale de Hambourg puis la Haute Cour hanséatique avaient rejeté la plainte du Maroc, estimant que les États étrangers ne bénéficient pas de la protection juridique accordée aux personnes physiques ou morales dans les affaires de diffamation. Elles avaient également exprimé leur crainte qu’une telle reconnaissance puisse restreindre de manière excessive la liberté de la presse.

Le logiciel Pegasus, développé par la société israélienne NSO Group, est soupçonné d’infiltrer les téléphones portables en exploitant des failles de sécurité, permettant l’accès aux données personnelles et la surveillance des communications.

Selon les analyses du laboratoire d’Amnesty International, 23 téléphones sur 37 examinés présentaient des traces d’infection par Pegasus, tandis que 14 autres montraient des tentatives d’intrusion. Le Citizen Lab de l’Université de Toronto a confirmé ces résultats.

Cependant, le rapport espagnol de sécurité nationale de 2023 ne mentionnait pas le Maroc dans la section consacrée à l’espionnage, malgré les accusations récurrentes lors de la crise diplomatique entre Rabat et Madrid en 2021. À l’époque, certaines sources avaient évoqué un possible ciblage du téléphone de Pedro Sánchez.

Un responsable gouvernemental espagnol avait alors qualifié ces allégations de « simples spéculations », soulignant l’absence de preuves tangibles. Le Maroc a de son côté demandé à plusieurs reprises aux médias concernés de présenter des éléments concrets. Jusqu’à présent, ni Amnesty International ni Forbidden Stories n’ont fourni de preuve directe reliant le Maroc à l’usage du logiciel espion.

poup

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