Lors de sa neuvième visite en France depuis le début du conflit avec la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé lundi 17 novembre avec Emmanuel Macron un accord d’armement qualifié d’“historique”. Il prévoit l’achat futur d’environ 100 avions de chasse Rafale, ainsi que de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération pour renforcer l’aviation et la protection du ciel ukrainien.
Cette lettre d’intention s’inscrit sur un horizon de dix ans et pourrait inclure d’autres équipements militaires français, tels que des radars et des drones. Pour Kiev, cet accord marque un tournant dans la modernisation de sa défense, face à l’agression russe et aux frappes récentes, notamment dans la région de Kharkiv.
L’Ukraine avait déjà manifesté son intérêt pour des avions suédois Gripen, mais il s’agit de la première fois que le pays prévoit de se doter du Rafale, fleuron de l’aviation française. Le système de défense SAMP-T nouvelle génération, intégré au contrat, devrait renforcer la capacité d’interception des missiles.
Après la signature, les deux dirigeants se sont rendus au mont Valérien pour visiter l’état-major de la “force multinationale Ukraine”, préparée par Paris et Londres et regroupant 35 pays. Cette force pourrait être déployée rapidement en cas de cessez-le-feu.
Le président Zelensky participera également à un forum franco-ukrainien sur les drones, qui jouent un rôle stratégique dans le conflit. Cette année, l’Ukraine prévoit d’utiliser plus de 4,5 millions de drones pour intercepter les frappes ennemies et détruire du matériel militaire sur le front.





