Le journaliste palestinien Saleh Jaafaraoui a été tué dimanche soir, le 12 octobre 2025, à Gaza-Ville, lors d’une attaque attribuée à un gang armé soupçonné de liens avec Israël.
L’incident est survenu peu après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui avait mis fin à deux années de guerre intense.
Selon des sources locales citées par al-Jazeera et The New Arab, Saleh Jaafaraoui documentait les dégâts dans le quartier de Sabra après le retrait des troupes israéliennes.
Il aurait été pris pour cible par une milice armée affiliée à l’occupation, accusée de vols et d’agressions contre des civils déplacés.
Des témoignages concordants de journalistes gazaouis, ainsi que des vidéos authentifiées par L’Orient Today, confirment la mort de Jaafaraoui. Les assaillants seraient membres du clan Doghmush, déjà connu pour ses activités violentes à Gaza.
En réaction, le Hamas a lancé une vaste opération sécuritaire pour rétablir l’ordre dans les zones évacuées. Une source sécuritaire palestinienne a indiqué à Reuters que cette campagne a entraîné la mort de 32 membres de gangs, l’arrestation de 24 individus et la blessure de 30 personnes. Six agents du Hamas auraient également été tués.
Le ministère de l’Intérieur gazaoui, contrôlé par le Hamas, a déployé des forces supplémentaires pour éviter le vide sécuritaire susceptible d’entraîner des actes de chaos ou de pillage.
Cette opération a reçu, selon plusieurs sources, un soutien temporaire de la part du président américain Donald Trump, qui continue cependant d’exiger le désarmement du Hamas dans le cadre d’un plan politique plus large.
Saleh Jaafaraoui n’était affilié à aucun média officiel, mais il couvrait activement la guerre à Gaza depuis le 7 octobre 2023 via les réseaux sociaux, où il avait rassemblé des millions d’abonnés.
En janvier dernier, il confiait à al-Jazeera :« Les scènes que j’ai vécues pendant ces 467 jours ne s’effaceront jamais. J’ai vécu chaque seconde dans la peur. »
Selon des proches, il avait reçu plusieurs menaces israéliennes avant sa mort. Il a été tué la veille de la libération de son frère Naji, détenu en Israël, dans le cadre d’un échange de prisonniers.
