Depuis le début de la guerre à Gaza, la France a accueilli plusieurs centaines de Palestiniens. Les premiers à être pris en charge ont été les enfants grièvement blessés par les bombardements, accompagnés de leurs familles. C’est le cas d’Ayham, 15 ans, qui a perdu ses deux jambes lors d’une frappe israélienne le 14 octobre 2023. Il vit désormais à Lyon avec son père, où il poursuit ses soins et apprend à marcher avec des prothèses. Malgré la fin de son rêve de devenir footballeur, il affirme garder l’espoir et des ambitions pour l’avenir.
Dans une seconde phase, des artistes, chercheurs et intellectuels ont été évacués de la bande de Gaza grâce au programme Pause, un dispositif français d’aide aux talents en exil. Parmi eux, le Dr Fadel Afana, psychiatre, qui a rejoint une équipe médicale à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Spécialiste du stress post-traumatique, il souligne l’urgence des soins en santé mentale pour les Gazaouis, un sujet longtemps ignoré selon lui.
Autre parcours, celui du rappeur Abu Joury, aujourd’hui installé à Angers avec quatre autres musiciens palestiniens. Recrutés par l’association culturelle Al Kamandjati, ils témoignent de leur exil, de leurs pertes et de la vie qu’ils tentent de reconstruire loin de leur terre natale. Abu Joury, marié, a fui Gaza peu après le début de la guerre, passant de camp en camp avant de quitter la bande pour protéger sa famille.
Alors que le conflit se poursuit, ces réfugiés palestiniens entament une nouvelle vie en France, entre souffrance, résilience et espoir.