La nouvelle Première ministre intérimaire du Népal, Sushila Karki, a effectué samedi sa première visite auprès des blessés des émeutes meurtrières survenues plus tôt dans la semaine à Katmandou. Ces manifestations, marquées par une répression violente sous l’ancien gouvernement, ont fait au moins 51 morts et des centaines de blessés, les pires troubles depuis la fin de la monarchie en 2008.
Nommée vendredi, Sushila Karki, ancienne cheffe de la Cour suprême, a entamé rapidement son mandat avec la mission d’organiser des élections législatives prévues le 5 mars 2026, conformément à la demande des jeunes protestataires, principalement issus de la « Génération Z ».
Après plusieurs jours de couvre-feu, la capitale et d’autres villes connaissent un assouplissement des restrictions, avec une reprise progressive de la vie économique et sociale. Cependant, la situation reste fragile, notamment avec l’évasion de plus de 12 000 détenus pendant les troubles.
La nouvelle dirigeante fait face à de nombreux défis, parmi lesquels la lutte contre la corruption, la restauration de l’ordre public et la réponse aux attentes d’une jeunesse confrontée à un chômage élevé et à un faible niveau de vie. Son arrivée est perçue par beaucoup comme un espoir pour une meilleure gouvernance et la fin des violences.
Des organisations de défense des droits humains appellent également le gouvernement à mettre fin à la culture de l’impunité liée aux événements récents.
