Réuni jeudi à Rabat sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le Conseil de gouvernement a adopté le projet de loi n°59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Présenté par le ministre Azzedine El Midaoui, ce texte marque un tournant majeur, 25 ans après la dernière grande réforme du secteur.
Selon le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, il s’agit d’un chantier stratégique pour moderniser l’enseignement supérieur au Maroc. Ce nouveau cadre vise à renforcer l’autonomie des universités, améliorer la gouvernance, et adapter le système aux besoins économiques et sociaux du pays.
Le projet de loi s’inscrit dans la continuité de la loi-cadre n°51.17 adoptée en 2019, qui fixe les grandes orientations en matière d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Parmi les principales mesures annoncées :
- Mise en place de nouvelles règles de gouvernance universitaire ;
- Définition des principes d’ingénierie pédagogique et linguistique ;
- Introduction de mécanismes de suivi, d’évaluation et d’accompagnement ;
- Valorisation de la formation du capital humain pour mieux répondre aux besoins du marché du travail.
« Ce texte est le fruit d’un long processus de concertation. Il a été adopté après intégration des observations formulées durant les discussions au sein du gouvernement », a précisé Mustapha Baitas lors du point de presse.
Le gouvernement affirme vouloir consolider le rôle de service public des universités, tout en leur offrant plus de liberté de gestion et une meilleure capacité d’adaptation aux transformations en cours, notamment celles liées à l’innovation, au numérique et aux priorités nationales de développement.
Cette réforme ouvre donc une nouvelle étape pour l’enseignement supérieur au Maroc, avec pour ambition de rendre le système plus efficace, plus inclusif et mieux connecté aux réalités du pays.
