Plus de deux mois après un conflit meurtrier entre l’Iran et Israël, les tensions restent vives. Le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, a averti lundi qu’un nouveau conflit pourrait éclater « à tout moment », en l’absence d’un véritable cessez-le-feu.
Le 13 juin, Israël avait lancé une attaque surprise sur le territoire iranien, ciblant des sites militaires et nucléaires, et tuant des scientifiques ainsi que des officiers de haut rang. L’Iran avait riposté par des tirs de missiles et de drones visant Israël et la plus grande base américaine au Moyen-Orient, située au Qatar.
Les États-Unis, impliqués dans le conflit, avaient bombardé à leur tour plusieurs installations nucléaires en Iran avant d’annoncer, le 24 juin, une cessation des hostilités.
Pour les autorités iraniennes, cette situation reste instable. « Il n’y a pas de cessez-le-feu officiel, seulement une suspension des attaques », a déclaré M. Aref, appelant à une vigilance constante. Yahya Rahim Safavi, conseiller militaire du guide suprême Ali Khamenei, a affirmé de son côté que l’Iran prépare « des plans pour le pire scénario ».
Malgré les préparatifs, les responsables iraniens assurent ne pas chercher la guerre. Le conflit de juin a coûté la vie à plus de 1 000 personnes en Iran, selon les autorités. Israël a de son côté enregistré 28 morts.
Les tensions restent alimentées par les accusations occidentales selon lesquelles l’Iran chercherait à se doter de l’arme nucléaire, ce que Téhéran continue de nier.