Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a souligné mardi, à Oaza, que le Maroc place la coopération avec les pays sans littoral, notamment africains, au rang de priorité stratégique.
Intervenant lors de la session plénière du troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral, le ministre a rappelé que cette orientation s’inscrit dans la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fondée sur la solidarité et le développement partagé.
Parmi les initiatives phares figure le projet royal visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’océan Atlantique. Ce programme, a-t-il expliqué, met à disposition des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires modernes, tout en partageant l’expertise marocaine.
Selon M. Kayouh, cette ouverture constitue « une opportunité majeure pour intégrer ces pays dans les chaînes de valeur mondiales et renforcer leur indépendance stratégique ».
Le ministre a également cité d’autres actions marquantes : les trois commissions africaines du climat, le Centre de compétences en changement climatique, l’initiative « Triple A » pour adapter l’agriculture africaine aux changements climatiques, ainsi que l’initiative « Triple S » pour la durabilité, la stabilité et la sécurité sur le continent.
Le Maroc a par ailleurs salué l’adoption du nouveau plan d’action “Oaza” pour la période 2024-2034, destiné à renforcer les interconnexions, favoriser la transition énergétique et accroître la résilience économique des pays sans littoral.
M. Kayouh a appelé les partenaires de développement, notamment les Nations Unies, à intensifier leurs investissements et à honorer leurs engagements pour une croissance inclusive.
Rappelant les difficultés structurelles de ces États – isolement des marchés, coûts de transport élevés, vulnérabilité aux crises – le ministre a plaidé pour des partenariats innovants capables de transformer durablement leurs économies.
La délégation marocaine comprenait, outre M. Kayouh, Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, ainsi que Mohamed Rachid Maaninou, ambassadeur du Maroc au Kazakhstan, au Tadjikistan, au Turkménistan et au Kirghizistan.