Le Parlement iranien a voté, mercredi 25 juin, la suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision survient après douze jours de guerre, marqués par des frappes israéliennes et américaines contre plusieurs installations nucléaires iraniennes.
Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a justifié cette mesure en dénonçant le silence de l’AIEA face aux attaques : « L’Agence a perdu sa crédibilité internationale en refusant de condamner les frappes. » Il a précisé que cette suspension durerait tant que « la sécurité des sites nucléaires iraniens ne sera pas garantie », sans toutefois détailler les conditions exigées.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a réagi en rappelant que la coopération de l’Iran n’était pas facultative, mais bien « une obligation juridique », tant que Téhéran reste signataire du Traité de non-prolifération (TNP), en vigueur depuis 1970. Il a également exprimé ses inquiétudes concernant la perte de visibilité sur environ 400 kilos d’uranium hautement enrichi, que l’Iran aurait déplacés avant les frappes.
Le président français Emmanuel Macron, après une rencontre avec Rafael Grossi à Paris, a souligné sur le réseau X l’urgence de permettre à l’AIEA de reprendre ses inspections. Il a insisté sur le rôle crucial de l’agence pour assurer la sécurité nucléaire dans la région.
Ce vote du Parlement doit encore être validé par le Conseil des Gardiens, l’instance chargée d’examiner les lois en Iran. Selon un député, les inspecteurs de l’AIEA ne pourront désormais plus accéder aux sites nucléaires iraniens sans l’accord du Conseil suprême de sécurité nationale. La télévision d’État a rapporté que des députés ont scandé « Mort à l’Amérique ! » et « Mort à Israël ! » après le vote.
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