L’emploi des femmes a été au centre des discussions tenues lundi à Rabat entre Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, et Aurore Bergé, ministre française déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Les deux responsables ont échangé sur les défis communs en matière d’emploi féminin, d’inclusion économique et de budgétisation sensible au genre, en mettant l’accent sur la nécessité de lever les obstacles qui freinent l’accès des femmes au marché du travail.
Mme Fettah a souligné que l’emploi féminin constitue une priorité stratégique au Maroc, dans un contexte marqué par un chômage élevé, où les femmes sont particulièrement exposées en période de crise. Elle a mis en avant le rôle important de l’économie sociale et solidaire, notamment via les coopératives féminines, comme outil d’inclusion économique, surtout dans les zones rurales et auprès des populations vulnérables.
Elle a également rappelé que le Maroc est un pays pionnier en matière de budgétisation sensible au genre dans la région, insistant sur la nécessité d’en mesurer concrètement les impacts et d’en garantir des résultats tangibles.
De son côté, Mme Bergé a appelé à s’attaquer aux inégalités persistantes, qu’il s’agisse du choix des carrières, du partage des responsabilités parentales ou encore de l’organisation du travail. Elle a rappelé que l’égalité femmes-hommes doit s’inscrire dans une approche globale, impliquant à la fois les entreprises et les politiques publiques.
La ministre française a également plaidé pour un renforcement des échanges bilatéraux autour des politiques d’égalité, en particulier celles liées à la budgétisation sensible au genre, soulignant l’importance de repenser l’impact social des politiques économiques à l’heure où les enjeux de souveraineté prennent une place croissante.
