Le conflit entre Israël et l’Iran, intensifié depuis le 13 juin avec l’opération israélienne « Rising Lion », révèle deux approches militaires radicalement différentes.
Israël s’appuie sur une armée moderne, technologiquement avancée et bien équipée. Avec un budget de plus de 45 milliards de dollars, soit 8,8 % de son PIB, Tsahal déploie des avions furtifs F-35I, des chasseurs F-15I et F-16 modernisés, ainsi qu’un système de défense antimissile sophistiqué composé du Dôme de fer, de la Fronde de David, de l’Arrow 3, et du système américain THAAD.
Cette supériorité technologique permet à Israël de mener des frappes précises, ciblant l’arsenal iranien avec efficacité. De plus, Israël dispose d’un arsenal nucléaire estimé à environ 90 ogives.
En face, l’Iran privilégie une stratégie de saturation et de dissuasion. Son arsenal comprend plus de 3 000 missiles balistiques et de croisière, dont des missiles hypersoniques capables de frapper à plusieurs milliers de kilomètres, ainsi qu’une flotte importante de drones à longue portée. Le pays mise sur la quantité et la diversité de ses armes pour compenser son retard technologique.
L’Iran dispose également d’une force militaire importante, avec plus de 600 000 soldats actifs et 350 000 réservistes, soutenus par les Gardiens de la Révolution, qui jouent un rôle clé dans la gestion des programmes de missiles et des opérations asymétriques.
Ce face-à-face illustre deux visions opposées de la puissance militaire : Israël privilégie la précision et la technologie, tandis que l’Iran mise sur la saturation, la dissuasion et la guerre hybride. La question majeure reste de savoir qui saura imposer son rythme sans déclencher une escalade incontrôlable, susceptible d’embraser la région du Moyen-Orient.