Au huitième jour du conflit entre Israël et l’Iran, la situation ne montre aucun signe d’accalmie. L’armée israélienne affirme avoir ciblé dans la nuit plusieurs dizaines de sites militaires en Iran, dont un site de recherche nucléaire. En réponse, Téhéran a annoncé qu’il refuse toute négociation avec les États-Unis tant que les attaques israéliennes continueront.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, l’a confirmé peu avant sa rencontre avec plusieurs ministres européens à Genève. Cette réunion vise à explorer les pistes d’une sortie de crise, alors que l’Europe s’emploie à maintenir ouverte la voie diplomatique.
Drame humanitaire à Gaza
Parallèlement, la situation reste critique à Gaza. La Défense civile locale a annoncé que 43 personnes, dont 26 en attente d’aide humanitaire, ont été tuées vendredi par des frappes israéliennes, notamment près du corridor de Netzarim, un point névralgique de distribution de nourriture.
Manifestations en Irak et en Iran
En Irak, des milliers de personnes ont manifesté à l’appel du religieux Moqtada Sadr pour dénoncer « l’agression israélienne ». À Téhéran, d’importants rassemblements ont également eu lieu, les manifestants affichant leur soutien au régime et brandissant les drapeaux de l’Iran et du Hezbollah.
L’Europe pousse pour un retour au dialogue
Face à l’escalade, Paris, Berlin et Londres ont annoncé leur intention de faire une « offre de négociation complète » à l’Iran, intégrant la question nucléaire, les missiles balistiques et le soutien présumé à des groupes armés dans la région.
Le président français Emmanuel Macron, tout en réaffirmant que « l’Iran constitue un risque pour Israël », a également appelé à éviter les frappes sur les infrastructures civiles et à prioriser la voie diplomatique.
Israël intensifie les frappes, Erdogan alerte sur les migrations
De son côté, Israël affirme vouloir intensifier ses attaques contre les “symboles du régime iranien”, selon son ministre de la Défense Israël Katz. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, mis en garde contre un risque d’afflux migratoire vers l’Europe, si le conflit devait s’enliser davantage.
