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Diplomatie tunisienne sous influence algérienne

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La diplomatie tunisienne semble s’éloigner de sa position historique de neutralité dans le dossier du Sahara, pour s’aligner de plus en plus sur les thèses algériennes. Une tendance confirmée par plusieurs signaux diplomatiques et politiques observés ces derniers mois.

Sous la présidence de Kaïs Saïed, la Tunisie adopte une posture jugée hostile aux intérêts du Maroc, en particulier sur la question du Sahara marocain. En 2022, la réception officielle du chef du front séparatiste du polisario, Brahim Ghali, à l’occasion du sommet Japon-Afrique à Tunis (TICAD), avait déjà marqué une rupture dans les relations entre Rabat et Tunis.

Depuis, les gestes se sont multipliés. La Tunisie a notamment évité de voter en faveur de la résolution 2602 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara, en octobre 2021, et s’est associée à plusieurs initiatives régionales excluant le Maroc, portées par l’Algérie.

Plus récemment, en août 2024, Kaïs Saïed a demandé à son ministre des Affaires étrangères de faire de la défense du “droit des peuples à l’autodétermination” un pilier de la diplomatie tunisienne – une expression largement utilisée par la diplomatie algérienne pour justifier son soutien au séparatisme au Sahara.

Une dépendance croissante vis-à-vis d’Alger

Pour plusieurs observateurs, cette orientation traduit une dépendance croissante de la Tunisie vis-à-vis de l’Algérie, renforcée par le contexte de crise économique que traverse le pays. Alger a en effet soutenu financièrement Tunis avec un dépôt de 150 millions de dollars en 2020, suivi d’un prêt de 300 millions en 2021.

En échange, Tunis semble suivre les lignes fixées par Alger, en accueillant par exemple des réunions de structures régionales excluant le Maroc ou en prenant part à des exercices militaires avec la présence du polisario, boycottés notamment par l’Égypte et la Mauritanie.

La Tunisie a également autorisé la participation d’une délégation du polisario à un congrès organisé par l’ONG catalane NOVACT sur son territoire, alimentant encore les tensions diplomatiques avec Rabat.

Ces positions suscitent des critiques croissantes en Tunisie même, où une partie de l’opinion publique estime que le pays n’a rien à gagner à soutenir des thèses séparatistes, ni à compromettre ses relations historiques avec le Maroc.

Malgré cela, le Maroc garde le silence, préférant l’observation à la réaction, tandis que la diplomatie tunisienne poursuit son alignement sur la ligne algérienne, dans un contexte régional de plus en plus tendu.

poup

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