Lors de la onzième réunion ministérielle de l’Alliance internationale contre Daech, tenue hier à Washington, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réaffirmé l’importance de placer l’Afrique au cœur de la lutte mondiale contre le terrorisme, face à l’augmentation des activités terroristes sur le continent.
Sous la présidence du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et en présence de 87 pays, Bourita a indiqué que le fléau de l’extrémisme s’était propagé en Afrique malgré les succès réalisés au Moyen-Orient. Il a souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale pour soutenir les efforts des pays africains dans leur lutte contre le terrorisme, tout en appelant à la solidarité et au respect de la souveraineté, avertissant contre l’utilisation du principe « solutions africaines pour problèmes africains » comme prétexte à l’inaction internationale.
Il a également insisté sur le fait que le terrorisme, en tant que menace transfrontalière, requiert une réponse mondiale coordonnée. Bourita a mis en avant le rôle du Maroc en tant que partenaire clé, notamment grâce à sa coprésidence du groupe de travail sur l’Afrique, en collaboration avec les États-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Italie.
Le ministre a évoqué les contributions du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme à Rabat, qui a formé plus de 1500 experts africains en trois ans, renforçant ainsi les capacités du continent face aux menaces.
Bourita a également mis en garde contre l’impact du climat de violence au Moyen-Orient, qui favorise la montée des groupes extrémistes, en soulignant l’importance de prioriser la menace terroriste en Afrique pour assurer la sécurité mondiale.
L’Alliance internationale contre Daech compte 87 pays et organisations internationales, visant à démanteler les réseaux terroristes et à assécher leurs sources de financement, avec le Maroc en tant que membre clé.