Les pays africains du Sahel, notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso, connaissent d’importantes transformations géopolitiques avec des tensions croissantes entre eux et les pays occidentaux, notamment les États-Unis et la France. Ces pays adoptent ce que l’on appelle la « seconde indépendance », sous l’impulsion d’une nouvelle génération de nationalistes militaires qui cherchent à obtenir leur souveraineté et leur indépendance loin des influences occidentales.
Détérioration des relations avec l’Occident
Niger :
- États-Unis : Le Niger a ordonné aux forces américaines de quitter le pays d’ici septembre, reflétant la détérioration des relations entre les deux pays.
- France : Le Niger a expulsé les forces antiterroristes françaises et annulé un contrat avec la société française de combustible nucléaire, menaçant l’approvisionnement en uranium de l’Europe. On craint que Niamey n’accorde la concession d’exploration des mines d’uranium à des sociétés russes.
Nouveau nationalisme et souveraineté
Le grand mot dans la région ces jours-ci est « souveraineté », déclare Ibrahim Yahya de l’International Crisis Group. Les nouveaux dirigeants des pays du Sahel expriment leur volonté de nouvelles relations avec l’Occident, fondées sur le respect de leur souveraineté et de leur indépendance.
Nouveaux nationalistes
Trio Côte Militaire :
- Burkina Faso : Capitaine Ibrahim Traoré
- Niger : Général Abderrahmane Tiani
- Mali : Colonel Assimi Goita
Autres dirigeants :
- Sénégal : Président Basserou Diomaye Faye
- Guinée : Lieutenant Colonel Mamadi Doumbouya
Discours d’indépendance et de souveraineté
Ces dirigeants utilisent un langage qui rappelle les premiers penseurs de l’indépendance africaine, comme Ahmed Sekotori, qui rejetait le colonialisme français en Guinée. Doumbouya, par exemple, a déclaré aux Nations Unies que « l’ère de l’Afrique ancienne est révolue », signalant la fin d’une époque déséquilibrée et injuste.
Défis de sécurité
La région du Sahel est devenue l’épicentre mondial des attaques terroristes, avec 11 643 décès liés aux violences jihadistes enregistrés en 2023. Ces défis sécuritaires compliquent encore davantage la situation dans la région et exercent une pression supplémentaire sur les nouveaux dirigeants pour parvenir à la stabilité et à la sécurité.