Le Parlement de la République de Corée a voté en faveur de la destitution du président Yoon Suk-yeol après une controverse liée à sa décision de déclarer la loi martiale. Ce vote marque un tournant majeur dans l’histoire politique du pays, car Yoon devient le deuxième président sud-coréen à être destitué, après la présidente Park Geun-hye en 2017.
Résultats du vote de destitution
Lors de la séance parlementaire, 204 députés ont soutenu la motion de destitution de Yoon, tandis que 85 députés y ont opposé leur désaccord. Trois députés se sont abstenus de voter, et huit bulletins de vote ont été invalidés. Ces résultats ont été confirmés par le président de l’Assemblée nationale.
Contexte et enjeux de la destitution
Le processus de destitution du président Yoon est survenu après sa décision de déclarer l’état de loi martiale, ce qui a déclenché une vive opposition au sein du Parlement et de la société sud-coréenne. Ce vote fait suite à l’échec d’un précédent projet de destitution, suspendu la semaine dernière en raison du manque de quorum. En effet, la majorité des membres du Parti de la Puissance du Peuple, le parti de Yoon, avait boycotté le vote, rendant impossible la réunion du nombre de voix nécessaires pour entériner la motion.
Les soutiens et oppositions à la destitution
Au sein du Parti de la Puissance du Peuple, sept députés ont publiquement exprimé leur soutien à la destitution de Yoon, malgré la ligne officielle de leur parti. Cette division interne montre la profondeur de la crise politique dans laquelle se trouve actuellement la présidence sud-coréenne.