Le gouvernement américain a officiellement demandé au système judiciaire d’obliger Google à vendre son navigateur Chrome, une initiative visant à limiter les pratiques monopolistiques de l’entreprise de technologie. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de régulation des géants du numérique, notamment pour contrer la domination de Google sur le marché des navigateurs et des systèmes d’exploitation.
Des mesures strictes contre les accords exclusifs de Google
Dans sa plainte, le Département de la Justice des États-Unis a requis que Google soit empêchée de conclure des accords avec des fabricants de téléphones mobiles, accords qui font du moteur de recherche de la société le navigateur exclusif sur ces appareils. Ce type d’accord est perçu comme une forme d’abus de position dominante, car il limite la concurrence sur le marché des navigateurs mobiles.
En outre, le gouvernement américain cherche à interdire à Google d’exploiter à son avantage son système d’exploitation Android, qu’il contrôle entièrement, créant ainsi un écosystème où ses services dominent largement.
L’impact sur Android et l’avenir de la régulation antitrust
Selon des documents judiciaires obtenus par l’AFP, les responsables antitrust affirment qu’il serait également nécessaire de contraindre Google à vendre son système Android si les solutions proposées ne permettent pas d’empêcher la société d’utiliser sa position dominante à son avantage. Cette action représenterait un tournant significatif dans la stratégie du gouvernement américain, qui avait choisi de ne pas intervenir de manière aussi radicale dans le passé, notamment après l’échec de la tentative de démantèlement de Microsoft il y a vingt ans.
Le calendrier judiciaire et les perspectives d’appel
Google devrait soumettre ses arguments contre cette demande dans un dossier qui sera déposé le mois prochain. Les deux parties présenteront leur dossier lors d’une audience prévue en avril. Cependant, quel que soit le verdict rendu par le tribunal, il est probable que Google fasse appel de la décision, ce qui pourrait prolonger la procédure pendant plusieurs années, avec une issue potentiellement reportée à la Cour suprême des États-Unis.