Des experts en droits de l’homme de l’ONU ont averti que la bande de Gaza fait face à une crise humanitaire d’une gravité exceptionnelle, en raison de la poursuite de l’offensive israélienne qui dure depuis plus d’un an. Selon eux, Gaza ressemble désormais à un « désert de ruines et de corps mutilés », exprimant une vive inquiétude quant à l’ampleur des destructions et des souffrances infligées aux habitants palestiniens.
Les experts ont signalé que les attaques sur Gaza ont été caractérisées par des actes qu’ils qualifient de génocide, de nettoyage ethnique et de punition collective envers le peuple palestinien. Ils ont souligné que les frappes israéliennes n’ont pas épargné les civils, menant à l’anéantissement de familles entières et à la disparition de générations.
Le manque de progrès vers un cessez-le-feu ainsi que l’absence de sanctions contre les responsables des crimes commis à Gaza ont, selon eux, contribué à l’escalade de la violence et à l’aggravation de la situation, qui touche également le Liban.
Ces déclarations font suite à la publication d’un rapport de la Commission d’enquête internationale de l’ONU, affirmant qu’Israël s’est intentionnellement attaqué au système de soins de santé à Gaza et a maltraité les prisonniers palestiniens. Le rapport accuse Israël de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » en ciblant de manière délibérée les équipes médicales et leurs installations.
La commission a également reproché aux forces israéliennes d’avoir tué et torturé des travailleurs de santé, ciblé des véhicules médicaux, et interdit des autorisations de sortie pour les patients nécessitant une évacuation médicale urgente. Depuis la fermeture du point de passage de Rafah en mai dernier, plus de 10 000 patients dans un état critique n’ont pas pu quitter Gaza pour recevoir des soins.
Le rapport mentionne en outre qu’Israël refuse de coopérer avec les enquêtes de l’ONU, entravant les efforts des enquêteurs pour accéder aux territoires palestiniens. Les rapports de l’ONU pourraient servir d’éléments de preuve devant les tribunaux internationaux pour juger les responsables de crimes de guerre.