La grève des mécaniciens chez Boeing entre dans son huitième jour, sans signes d’un imminent dénouement, selon les médias américains. Environ 33 000 mécaniciens poursuivent leur mouvement de grève, tandis que l’entreprise a décidé d’accorder des congés à ses employés non syndiqués pour préserver sa santé financière.
Cette semaine, des négociations sont en cours entre l’Association internationale des mécaniciens et Boeing, avec l’intervention de médiateurs fédéraux. Cependant, les responsables syndicaux ont souligné l’absence de progrès significatif lors des deux premières sessions de discussions. Le syndicat n’a pas annoncé de nouvelles dates de négociation, alors que les travailleurs réclament une augmentation salariale de 40 % et le rétablissement des avantages de retraite supprimés il y a environ dix ans.
Un porte-parole de Boeing a déclaré que l’entreprise vise à parvenir à un accord avec le syndicat dans les plus brefs délais, sans fournir de détails supplémentaires.
Des analystes ont averti que Boeing pourrait perdre plus de 100 millions de dollars de revenus par jour tant qu’une solution n’est pas trouvée avec son syndicat. De plus, une grève prolongée pourrait coûter à l’entreprise des milliards de dollars, impactant gravement sa situation financière déjà précaire et menaçant son classement de crédit.
Le nouveau PDG de Boeing, Kelly Ortberg, se trouve face à un défi majeur pour rétablir la confiance dans l’entreprise, seulement quelques semaines après sa nomination, surtout en raison du contrôle rigoureux exercé par les régulateurs américains sur les pratiques de sécurité.
Dans un message adressé aux employés, Ortberg a souligné que la fin de la grève, qui implique plus de 30 000 travailleurs dans la région de Seattle, est une priorité absolue pour la compagnie. La grève a débuté le 13 septembre, après que 96 % des membres du syndicat régional ont voté en faveur de l’arrêt de travail, refusant un accord qui proposait une augmentation salariale de 25 % sur quatre ans.