Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite avant la fin du mandat du président américain Joe Biden.
Lors d’une conférence de presse tenue en Haïti jeudi, Blinken a souligné que la conclusion d’un tel accord nécessitait d’abord un cessez-le-feu à Gaza, ainsi qu’un engagement israélien envers un “chemin fiable vers un État palestinien”, condition essentielle pour l’Arabie Saoudite mais catégoriquement rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Blinken a déclaré : « Il reste beaucoup de travail à accomplir à cet égard », tout en précisant qu’Israël et l’Arabie Saoudite avaient toutes deux exprimé leur intérêt pour cet accord.
Il a ajouté : « Je crois que si nous parvenons à un cessez-le-feu à Gaza, il y aura encore une chance de progresser vers la normalisation au cours de cette administration ».
Blinken a précisé que 90 % des détails de l’accord de cessez-le-feu à Gaza avaient été convenus, mais que des questions cruciales demeuraient en suspens, notamment la question du « corridor Philadelphie » à l’extrême sud de Gaza à la frontière avec l’Égypte.
Il a indiqué que Washington présenterait de nouvelles propositions lors des prochaines négociations, en affirmant : « Je prévois que dans les jours à venir, nous soumettrons à Israël, au Qatar et à l’Égypte nos trois idées sur la manière de résoudre la situation ».
Parallèlement, Israël et le Hamas s’accusent mutuellement d’entraver la conclusion d’un accord de trêve, près de onze mois après le début du conflit. Netanyahou subit également des pressions internes croissantes pour conclure un accord qui pourrait permettre la libération des otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre.
Pour sa part, Netanyahou a nié l’existence d’un accord imminent, déclarant à la chaîne américaine Fox News : « Non, malheureusement, nous ne sommes pas proches d’un accord, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les pousser à accepter un accord qui empêcherait également l’Iran de réarmer Gaza ».
À l’opposé, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a confirmé que : « Affirmer que 90 % de l’accord est presque finalisé est une déclaration précise. Je pense que nous y sommes presque », ajoutant que « le cadre a été convenu, et les discussions portent actuellement sur la mise en œuvre des détails, notamment en ce qui concerne les échanges de prisonniers ».